Le lycée n’est pas une caserne ! Non au SNU !
À compter de la rentrée 2023, les enseignant∙es de lycée pourront faire candidater leur classe à un « séjour de cohésion », c’est-à-dire 12 jours en caserne avec lever des couleurs, Marseillaise et uniforme. Ces 12 journées seront prises sur le temps scolaire.
Autant la CGT Éduc’action soutient les projets pédagogiques sur des périodes plus ou moins longues, autant elle s’insurge et s’oppose à ces séjours de cohésion qui n’ont rien de pédagogique si ce n’est de faire des jeunes de petits soldat∙es.
Ce n’est pas le but de l’Éducation nationale ! Tout comme ce n’est pas à l’Éducation nationale de financer ces séjours militaires : le budget de l’Éducation n’est pas un budget d’appoint au ministère des Armées !
Au-delà de l’opposition idéologique légitime, la mise en œuvre de ce projet renforcerait les inégalités :
=> aucune mixité sociale supplémentaire puisque ce sont les même classes qui partiraient ensemble ;
=> les élèves découvriront à la rentrée s’ils∙elles vont être militaires pendant 12 jours selon le bon vouloir du∙de la prof ;
=> les élèves étranger∙ères n’auront pas le droit d’y participer, rupture majeure d’égalité entre les élèves ;
=> les élèves pourront accepter d’y aller ou non (encore heureux que l’État ne décide pas à la place des familles !), ce qui donnera pendant deux semaines des classes à effectifs déséquilibrés.
Il s’agit ni plus ni moins que de faire passer en force une lubie présidentielle ! Pour cela des récompenses sont agitées, l’enseignant∙e volontaire serait rémunéré∙e (peut-être par le Pacte) et les élèves auraient un bonus Parcoursup…
Bref, sur le fond comme sur la forme, ce projet est inacceptable. Les élèves sont au lycée pour étudier et s’émanciper !
De l’argent pour l’Éducation, pas pour les militaires !