Jeudi 19 juin 2025 : mobilisation réussie !

Jeudi 19 juin 2025, un rassemblement s’est tenu devant l’inspection d’académie de la Loire, réunissant plus de 200 personnes ainsi qu’à St-Chamond (60 peronnes) sur le mot d’ordre : « Vies scolaires en deuil après le meurtre de Mélanie pour que ça ne se reproduise plus jamais, des moyens ! ». De nombreux collèges et lycées ont ainsi vu leur vie scolaire fermée aujourd’hui. L’ensemble des personnes était appelé à la grève par une intersyndicale réunissant les syndicats SNES FSU, CGT Educ’Action, FNEC FO, UNSA SE, SUD éducation et la CNT suite au meurtre de Mélanie, AED. Les syndicats pointent une réelle émotion et une révolte contre la récupération politique de ce drame : « nos larmes sont pleines de colère face à la récupération sécuritaire dont font preuve les dirigeants politiques au dépend de réelles mesures d’apaisement du climat scolaire que nous demandons et pour lesquelles nous nous battons depuis des années ».
Une délégation des syndicats présents a été reçue par L’IA-DASEN. Les revendications portent sur les moyens humains nécessaires pour garantir la qualité d’accueil des élèves : rien ne saurait remplacer des personnels formés en nombre suffisant. Les syndicats soulignent les besoins d’accompagnement et d’accueil des élèves ainsi que les problématiques de santé mentale.
Les syndicats revendiquent des moyens humains et dénoncent une réaction purement sécuritaire : aucun portique, aucune présence policière ne saurait remplacer la prise en charge des élèves et leur accompagnement par des personnels formés. Cette tragédie nous rappelle avec une violence inouïe que les « contrôles aléatoires », les portiques de sécurité et autres dispositifs répressifs, seules solutions proposées par le gouvernement, ne seront jamais la réponse unique et adéquate aux défis de santé mentale lancés par notre jeunesse.
Les assistant.e.s d’éducation (AED) sont des éducateur.ice.s, encadrants de proximité indispensables, dans les différents aspects de la vie des élèves dans les établissements scolaires. Nous dénonçons une dérive sécuritaire en faisant fouiller les sacs par les AED qui, de fait se retrouvent en première ligne dans un contexte d’exacerbation des violences et d’opposition croissante entre personnels et usagers de l’éducation nationale. Il s’agit, de surcroît, de reconnaître que les AED exercent des missions éducatives à part entière, devant être pérennisées afin qu’elles et ils puissent se projeter dans leur métier et se former.
Les syndicats insistent : « pour pouvoir prendre en charge la santé mentale des élèves dans nos établissements scolaires, encore faut-il qu’il y ait des encadrants en nombres suffisants et bien formé.e.s pour repérer, aider, accompagner et prendre en charge ! Ce qui affecte le plus la santé mentale des élèves, ce sont la précarité croissante et les conditions d’étude et de travail dans nos établissements de plus en plus dégradées par le manque de moyens chronique et organisé par les gouvernements successifs !
L’École a besoin de moyens humains conséquents pour former les futur.e.s citoyen.ne.s, tout autant que la société a besoin de véritables services publics fonctionnels et de proximité pour répondre au plus près des réalités au problématiques rencontrées par la population. »
Les AED, infirmiers et psychologues scolaires manquent cruellement dans les établissements scolaires alors même que les élèves montrent des besoins toujours croissants de leur accompagnement, conduisant à de la souffrance pour nombre d’entre eux et à des drames irréparables.
M. L’IA-DASEN après avoir bien entendu les revendications s’est engagé à transmettre et à les faire remonter.
Toutefois, le manque de moyens est et demeure une problématique récurrente dans l’éducation nationale et appelle les syndicats à une grande vigilance envers toute situation problématique à la rentrée prochaine.