Suppressions de postes, gel du point d’indice, jours de carences, choc des savoirs 2 ... En grève dès le 5 décembre !
Dans l’Éducation, la CGT Éduc’action continue de dresser un constat sombre : conditions de travail des personnels fortement dégradées, perte de sens pour tou·tes et accentuation de l’épuisement professionnel, manque grandissant de personnels, contre-réformes imposées contre l’avis unanime de la communauté éducative, développement d’une politique de rémunération au mérite et mise en concurrence des personnels et des établissements, dégradation des conditions d’étude et des prises en charges des élèves se trouvant en situation précaire... On constate aussi une stratégie consistant à faire taire toute forme de remise en question comme le montre dans l’académie de Lyon les mesures disciplinaires en cours envers 2 syndicalistes de la CGT Éduc action au seul motif de leur activité syndicale et de représentants des personnels .
La ministre Genetet promet une politique sécuritaire et la poursuite de réformes dévastatrices menées par Macron depuis 7 ans. L’acte II du Choc des savoirs maintient le cap de la rigueur et de la violence à l’encontre de l’Éducation nationale. La CGT Éduc’action rappelle que le Choc des savoirs est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficultés et les autres, ainsi qu’une discrimination sociale. L’Éducation nationale ne peut subir de nouvelles coupes budgétaires et il y a urgence à obtenir un choc des moyens.
Dans ce contexte général très dégradé, sans mobilisation ni grève dans la durée, nous n’obtiendrons pas de réorientation du budget 2025 ni l’abrogation des mesures.
C’est par la grève que nous gagnerons sur nos revendications : revalorisation indiciaire pour tou·tes sans contrepartie, indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation et l’ouverture de négociations sur les grilles salariales, abandon de la réforme des retraites, abandon de toutes les réformes de tri social, des réformes du bac et des lycées, de Parcoursup, créations massives de postes dans tous les corps, nationalisation de l’enseignement privé sous contrat, abandon du Choc des savoirs, abandon du Pacte, création d’un statut de catégorie B pour les AESH et les AED, le report du déploiement Opale, titularisation de tous les précaires sans condition de concours ni de nationalité, abandon SNU, du « tout évaluation ». Dès maintenant, exigeons également la démission de Kasbarian et l’abandon des projets qu’il porte, personnellement et au titre du gouvernement.
Ensemble sur nos lieux de travail, organisons-nous et mobilisons-nous pour construire le rapport de force indispensable au recul gouvernemental. Nous devons réussir la première journée de grève Fonction publique du 5 décembre prochain, organiser des AG pour réussir la reconduction dès les jours suivants jusqu’à ce que le gouvernement accède à nos revendications.